mercredi 11 novembre 2009

Méditation


Cette nuit est si belle où la balle roucoule
Tout un fleuve d’obus sur nos têtes s’écoule
Parfois une fusée illumine la nuit
C’est une fleur qui s’ouvre et puis s’évanouit
La terre se lamente et comme une marée
Monte le flot chantant dans mon abri de craie

Guillaume ApollinaireLe guerrier mélancolique

Image : "Assaut sous les gaz" de Otto Dix, détail (1924)
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11 commentaires:

  1. Finalement la guerre à quelque chose de poétique, Jünger nous l'avait déjà un peu dit.

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  2. Article dans "le Canard enchaîné" sur une biographie de guerre d'Apollinaire par Annette Becker. On y rappelle notamment que Apollinaire, après avoir été grièvement blessé à la tête (trépanation), fut affecté à la censure militaire de la presse !

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  3. "Gg a dit…
    Finalement la guerre à quelque chose de poétique, Jünger nous l'avait déjà un peu dit."
    Et ça c'est poétique ?
    1,4 million de morts (900 par jour); 252 900 disparus; 18 222 morts en captivité; 145 000 morts de maladie. Près de 36% de ceux qui avaient entre 19 et 22 ans en 1914 sont morts.
    Le quart nord-est de la France, qui a servi de champ de bataille, est sinistré. Toutes les usines ont été détruites; 3 millions d'hectares de terre sont impropres à la culture; 800 000 maisons ont été détruites.
    Et il ne s'agit là que des chiffres de la France…

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  4. La bien-pensance fait toujours plus de ravages !
    Je n'ai pas dit la guerre c'est bien, quoique dans certaines occasions, elle se justifie.
    J’ai dit : «la guerre c'est poétique».

    Car, cher Monsieur, sachez que depuis plus de 1000 ans, on fait des poèmes sur la guerre, on en a même fait un genre, digne de votre bêtise, c’est à dire épique.

    Faut il donc manquer cruellement de culture pour m’opposer cette sotte série de chiffres.

    Un peu comme si, vous lanciez, sous prétexte que le temps est relatif, E=Mc² à la face de Lamartine, afin de démontrer que son poème bien connu (sûrement pas par vous) ne vaut rien !

    Donc, anonyme, vous qui n’êtes personne et n’avez jamais fait la guerre, laissez donc la parole aux soldats, rares, qui se placent sous le double patronage d’Ares et d'Apollon.
    Cette race d’hommes qui témoigne pour les générations futures d’une chose à laquelle vous n’avez pas accès, la poésie de la guerre et de la mort.

    Ps: n’essayez pas de lire Homère, Shakespeare et j’en passe et des meilleurs, leur profondeur vous suffoquerai !

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  5. C'est la pédanterie qui fait des ravages chez vous Gg…

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  6. Monsieur personne, il semble que vous n’ayez rien compris. D’aucuns dissimulent leur ignorance, vous faites le choix de la révéler sans honte à la face du monde. M’accuser de pédanterie marque sans faute la vacuité de votre esprit et ce manque de retenue n’est pas pour vous honorer.
    Retranchez-vous derrière vos chiffres, vous n’y verrez, sans doute plus que naturel et simplicité.

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  7. Messieurs un peu de respect pour nos morts !

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  8. LA PETITE POLYXÈNE
    À quoi ressemble-t-elle, la guerre, maman ?

    HÉCUBE
    À ta tante Hélène.

    LA PETITE POLYXÈNE
    Elle est bien jolie.

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  9. D'ailleurs, pour poursuivre dans la veine Giraudienne, (et sans vouloir relancer une vaine polémique) le lyrisme bellico-grotesque de Gg n'est pas sans me rappeler celui de l'oncle Demokos dans "La Guerre de Troie n'aura pas lieu" de Giraudoux.

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  10. cher messieurs la guerre n'a rien de poétique , elle a seulement détruit de nombreux gens.

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  11. quelqu'un peux me faire l'analyse et l'interpretation de " la terre se lamente et comme une marée "

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