mercredi 28 décembre 2011

Sur la tombe de Stevenson

Il n’y a pas beaucoup d’écrivains qui puissent se vanter d’avoir une tombe aussi exotique que celle de Robert-Louis Stevenson. En comparaison, l’auguste Chateaubriand, enterré sur l’île du Grand Bé, en face de Saint-Malo, semble un aimable plaisantin. Ce dernier l’est plus encore lorsque l’on sait comment il supervisa en détail la mise en place de ce tombeau officiellement anonyme qui fut, en fin de compte, une remarquable opération publicitaire pour sa postérité. Fort heureusement, comme pour faire justice du style et de l’homme, le grand Jean-Paul Sartre, dont on sait qu’il ne fut jamais à court d’idées lumineuses, se chargea de compisser le monument sous les yeux enamourés de Simone de Beauvoir.
Un tel déshonneur ne semble pas pouvoir arriver à Stevenson. C’est aux Samoa, sur l’île d’Upolu, que le célèbre Écossais a choisi d’être enterré. À 15 000 kilomètres de sa terre natale, le lieu n’est pas précisément facile d’accès et l’on n’y croise guère de touristes.

Cette tombe et les belles plages du littoral ayant tout l’attrait nécessaire à une excursion de quelques jours, nous y sommes passés fin novembre, en provenance d’Auckland qui n’est après tout qu’à quelques heures de vol et où vit une importante communauté d’expatriés samoans. Malgré le doux nom de ce pays et les images de carte postale qu’il inspire, on comprend assez vite pourquoi tant d’habitants ont choisi l’exil en Nouvelle-Zélande ou en Australie. Les 180 000 habitants répartis sur les deux îles (Savaï et Upolu) paraissent dans le désœuvrement le plus complet. Le tourisme, s’il est la première ressource nationale (le premier ministre détient le portefeuille du ministère du Tourisme), n’en reste pas moins balbutiant. Contrairement aux îles Fidji voisines, les hôtels se font rares et le centre-ville d’Apia, la capitale, est un désespérant alignement d’immeubles souvent misérables où végètent tant bien que mal une poignée de restaurants et cafés. La circulation automobile est pourtant impressionnante, au point de rendre irrespirable l’air déjà étouffant qui règne partout. Toutefois, passé six heures du soir, il n’y a plus un chat dans la rue. On ne peut d’ailleurs pas dire que cette formule soit la bonne, puisque chats et surtout chiens errants se promènent dans toute l’île et fouillent les poubelles sous le regard indifférent des habitants. Vraiment, on a peine à croire qu’il existe ici quoi que ce soit pour développer l’économie touristique et redresser le pays. Preuve, s’il en fallait une, de l’immobilisme politique, les étrangers sont bien rares et on les regarde comme des objets de curiosité. Il est vrai qu’ils sont aussi vus comme de potentiels nigauds prêts à acheter la camelote vendue dans les rues ou à prendre un des innombrables taxis qui polluent la ville. Les restaurants, par conséquent, n’abritent que la minuscule communauté touristique et les expatriés venus travailler dans les quelques entreprises internationales actives à Samoa. Depuis quarante années que le pays perçoit de substantielles aides de l’ONU et des riches pays voisins, en dépit même d’une stabilité politique étonnante par rapport aux autres îles du Pacifique, le pays demeure en plein tiers-monde. Rien ne semble malheureusement près de changer : un parti quasi-unique au pouvoir depuis l’indépendance (1962), l’absence totale d’exportations, le chômage, mais aussi un climat tropical qui rend les récoltes aléatoires et provoque de réguliers cyclones, la liste est longue des maux qui frappent le pays. Symbole de ce lamentable état, Apia, bien plus que les villages traditionnels qui se trouvent dans le reste de l’île, apparaît irrémédiablement comme un triste lieu où il ne fait pas bon vivre.

Ne restons cependant pas devant cette infamante vitrine et venons-en à Robert-Louis Stevenson. Après le désolant tableau que nous venons de dresser, on conviendra qu’il fallait être fou pour venir s’établir avec femme et enfants en ces lieux. Car c’est bien ce que fit l’écrivain en 1890, lorsqu’il décida d’y emménager dans l’espoir que le climat local le guérirait de son état tuberculeux. Déjà mondialement célèbre, c’est ici qu’il passa les dernières années de sa courte vie (1850-1894).

La maison où vécut Stevenson, baptisée Vailima du nom de la localité voisine, se trouve à trois kilomètres au sud d’Apia, sur le flanc du Mont Vaea. Bâtie en 1890 sur un terrain de 126 hectares acheté pour une bouchée de pain par l’écrivain, elle fut alors la plus importante construction de l’île. Tout en bois, Vailima se trouve au cœur d’un superbe parc dont l’impeccable entretien ferait honneur aux meilleurs jardiniers de Sa Majesté. Il faut dire que ce vestige transformé en musée en 1994 est sans doute la principale attraction touristique de Samoa. Si personne ne s’y trouvait lorsque nous le visitâmes, le livre d’or témoigne suffisamment de sa régulière fréquentation, très majoritairement européenne et américaine.

Une fois déchaussé, exigence toute locale, le visiteur découvre un cosy intérieur où de nombreuses photographies sépia de l’époque ont été disposées. On y voit tout le clan Stevenson, parfois entouré des chefs locaux, déjeunant, jouant de la musique, se promenant dans la vaste résidence, tout cela avec un bel entrain. Amateur de pittoresque, Stevenson avait pris soin de donner à ses employés, en guise de livrée, le tartan des Stuarts. Lui-même ne fut pourtant en rien un colonialiste patenté. Arrivé aux Samoa à l’apogée du conflit qui opposait Anglais, Allemands et Américains pour la possession des îles, il fut un ardent défenseur de la cause des Samoans et milita pour leur souveraineté. Son dévouement et sa sympathie envers les indigènes lui valurent les chaleureux remerciements de la population qui construisit en son honneur une route reliant Vailima à Apia, appelée O Le Ala O Le Alofa, « la route du cœur aimant ». Stevenson, qui restait avant tout écrivain et ne manquait pas de distraire ses invités par des récits qu’on imagine volontiers épiques, fut quant à lui surnommé Tusitala, ce qui signifie « le conteur d’histoires ».

La visite passe par les principales pièces de la résidence, toutes meublées à l’européenne et décorées de nombreuses gravures parisiennes. Si nombre des objets exposés ne sont pas d’authentiques reliques, ils restituent à tout le moins l’ameublement qui fut celui de l’époque. Les chambres sont vastes et lumineuses, agréables malgré la chaleur du dehors, et l’on se plaît à croire que la vie n’y fut pas si affreuse que pourrait le laisser penser la meilleure maison d’Apia. Il ne faut pourtant pas s’y tromper car Stevenson eut à travailler dur pour défricher les alentours et édifier peu à peu une demeure qui ne soit pas une simple cabane. Dans la dernière salle, la bibliothèque, les livres rassemblés restent clairsemés mais la pièce donne une idée du bureau dans lequel l’écrivain rédigea plusieurs œuvres importantes, notamment Catriona (David Balfour) et The Wrecker (Le Trafiquant d’épaves). On y trouve aussi quelques reproductions de lettres de l’auteur et une sommaire exposition des éditions internationales de Stevenson, en particulier concernant son livre le plus célèbre, L’île au trésor. Somme toute, l’atmosphère confortable qui baigne la maison surprend très agréablement le visiteur. Cette impression, sans nul doute, est favorisée par le jardin et les immédiats sous-bois plantés de bambous et richement fleuris, au milieu desquels coule une charmante petite rivière. Parmi les chemins qui serpentent dans cette partie boisée du parc, l’un d’eux permet d’atteindre le sommet du mont Vaea. C’est là haut que se trouve la tombe de Stevenson.

Alors qu’il s’était remis d’une passagère dépression en s’attelant à la rédaction d’un roman qui s’annonçait comme l’un des plus originaux et novateurs de son œuvre (Weir of Herminston traduit en français sous le titre Herminston, le juge pendeur), Stevenson fut brusquement frappé d’apoplexie et mourut à Vailima le 3 décembre 1894. Conformément à ses volontés, il fut enterré au faîte du Mont Vaea qui surplombe sa maison. Des centaines de Samoans, pour lui rendre hommage, se relayèrent et frayèrent un chemin au milieu des lianes afin de transporter son corps jusqu’aux hauteurs. Là, le cercueil de l’écrivain écossais fut déposé sur un tapis de corail et de pierres volcaniques et la tombe entourée de pierres noires, suivant la tradition réservée aux membres royaux de Samoa.

Si la route n’est pas exceptionnellement longue pour atteindre ce célèbre lieu de pèlerinage (trente à quarante minutes par le chemin le plus court), elle est pourtant des plus ardues. Une étouffante chaleur règne en effet jusque sous les arbres. La forte humidité de l’air accable tout particulièrement le marcheur qui est confronté en outre à la présence redoutable de centaines de moustiques. On en vient à croire que ces voraces insectes agissent comme un rempart au tombeau sacré tant leurs perfides attaques non seulement ralentissent mais découragent l’honnête pèlerin. C’est une gageure de sortir de ce traquenard ! Après un chemin des plus escarpés et mal indiqués, l’on parvient au sommet avec soulagement. Sur un étroit plateau couvert de végétation et à peine ouvert par une clairière en son milieu, la tombe est là, tournée vers la mer, d’un style victorien sans fard, que recouvrent de belles fleurs tombées des arbres alentour. L’épitaphe choisie par Stevenson figure sur le côté est du monument :

Under the wide and starry sky
Dig the grave and let me lie
Glad did I live and gladly die
And I laid me down with a will
This be the verse you grave for me
Here he lies where he longed to be
Home is the sailor, home from sea
And the hunter home from the hill*

Sur l’autre face, plein nord, se trouvent les remerciements du peuple samoan et, côté ouest, une nouvelle épitaphe, cette fois-ci écrite en langue samoane, trace de l’indéfectible attachement des Samoans à Stevenson.

N’étaient les nuages de moustiques qui en défendent l’entrée, l’endroit serait charmant. On ne peut hélas guère s’y attarder si l’on tient un tant soit peu à sa peau. Attaquant sans relâche, les insectes harcèlent autant que la chaleur assomme. Cela n’est après tout pas si dommage puisque voilà de quoi dissuader le tourisme de masse et les plaisantins à la Sartre. Il reste que c’est surtout par son éloignement que la tombe fait du pèlerinage une entreprise peu aisée. Marcel Schwob (1867-1905) qui, dans jeunesse, entretint une correspondance avec Stevenson et recevait de lui des lettres de Vailima, se rendit dans l’île en 1901. On ne sait trop s’il parvint à se rendre jusqu’à la tombe car sa faible santé ne fut en rien arrangée par le climat et, après deux mois sur place, il revint en France très affaibli. Après bien d’autres, un autre artiste important tenta le pèlerinage, ce fut Hugo Pratt (1927-1995), dessinateur de Corto Maltese et grand admirateur de Stevenson. Désireux de lui rendre hommage par ce qu’il appelait un « pèlerinage laïc », il se rendit à Upolu en 1992, peu de temps avant sa mort. Hélas, la route menant à la tombe était alors impraticable à la suite d’un cyclone et Pratt dut se contenter de survoler les lieux en hélicoptère.
En somme, sur cette île isolée et désolée au possible, la visite au sommet du Mont Vaea prend l’allure d’une expédition dans la jungle à la recherche du tombeau perdu. On voit que Stevenson ne s’est pas contenté d’écrire des romans d’aventures ; lui qui se disait aventurier presque autant qu’artiste est parvenu à créer une ultime œuvre d’art en faisant de sa propre sépulture un objet d’aventure.

Lucien JUDE

*Sous le ciel immense et étoilé
Creuse la tombe et laisse-moi reposer
Heureux j’ai vécu et heureux je meurs
Et je m’allonge ici avec un vœu
Voici le verset que tu graveras pour moi
Ici il repose où il désirait être
Le marin est chez lui, de retour de la mer
Et le chasseur de retour de la colline

Images : la tombe de Stevenson face nord, plage près d'Apia, maison de Stevenson à Vailima, vue du jardin depuis la terrasse, la bibliothèque, statuette et tableau de Stevenson dans la salle-à-manger, épitaphe sur la tombe, la tombe (photos LJ).
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vendredi 16 décembre 2011

Dans les ruines de Christchurch

Neuf mois après le tremblement de terre qui y fit 181 morts et d’immenses dégâts, Christchurch est encore une ville fantôme : routes barrées, portes condamnées, églises en ruines, trous béants, on a peine à croire la catastrophe si lointaine. Le visiteur qui comme nous débarque de l’Australie voisine s’attend certes à voir quelques décombres mais il faut bien avouer que rien ne le prépare aux incroyables scènes d’abandon et de solitude qu’offrent les restes de ce qui était il n’y pas si longtemps la seconde ville de Nouvelle-Zélande.
Ceux qui ont dit que Christchurch a été rayée de la carte exagéraient à peine. Ébranlée en septembre 2010 par un séisme d’amplitude 7,1 sur l’échelle de Richter, la ville connut une journée dramatique le 22 février 2011 lorsqu’une réplique légèrement moins forte provoqua l’effondrement des bâtiments déjà touchés.
Intervenue en pleine journée, à 12 h 51 heure locale, la secousse principale d’une magnitude de 6,3 piégea un grand nombre des victimes à l’intérieur des immeubles, notamment dans le siège de la télévision régionale (Canterbury Television Building) qui en s’effondrant tua à lui seul près de cent personnes. Les distributions d’eau et électricité furent interrompues tandis que l’aéroport était fermé aux vols civils plusieurs jours durant. Un dangereux phénomène de liquéfaction du sol fut relevé peu après le séisme, entraînant d’importantes inondations et affaiblissant considérablement l’ensemble des constructions de la ville. Le coût des dégâts est difficile à évaluer mais l’on parle d’ores et déjà de 10 à 20 milliards d’euros et toute l’économie néo-zélandaise sera affectée.

Aujourd’hui, la ville est donc très loin d’avoir pansé ses plaies. Les 400 000 habitants de Christchurch ont pour ainsi dire disparu. Tout le centre historique est en état de siège, décrété « Red Zone » et interdit au public. Un immense chantier se cache derrière les barrières et les grillages qui déterminent le périmètre défendu. Après avoir passé des check-point contrôlés par des militaires, des petits groupes d’ouvriers y pénètrent pour déblayer les débris et consolider les bâtiments encore debout. Toutes ces scènes étonnantes font songer à celles d’un film catastrophe après une attaque extra-terrestre ou quelque horrifique épidémie.

Comme nous regardons ces barrages, un voyageur français nous révèle sur le ton de la confidence le plus approprié en ces lieux : « On peut passer les contrôles, mais seulement la nuit ». Parle-t-il de pillards qui s’infiltreraient dans l’enceinte ? Mais il n’est évidemment pas question de cela dans un pays comme la Nouvelle-Zélande. La CERA (Canterbury Earthquake Recovery Authority) organise des navettes en bus pour quelques privilégiés dûment inscrits, habitants de Christchurch et autres Néo-Zélandais prioritairement. Avec un peu de chance, un touriste peut avoir son sésame pour ce tour dans la ville fantôme. Notre Français se défend de tout voyeurisme, mais il est intéressé. Pour autant, est-ce bien nécessaire d’aller au-delà de l’enceinte interdite pour constater l’étendue du désastre ? Tout autour de celle-ci, pas un commerce qui ne soit ouvert. Partout sur les portes, on lit des inscriptions interdisant l’accès aux lieux en raison des risques importants d’effondrement. Là encore, les pancartes, les maisons désertes, le désordre et la poussière qui règnent derrière les vitrines vides suggèrent les images d’une grande catastrophe endémique.

La cathédrale, emblème de la ville, a perdu la plus grande partie de sa tour. Si certains lieux officiels ont pu rouvrir comme la mairie, la plupart des anciens bâtiments demeurent très sévèrement touchés. On voit ici et là des monceaux de pierres, des failles dans les murs, des toits éventrés. Seul le Museum semble avoir vaillamment résisté, permettant aux employés de l’Office du tourisme, lui-même réinstallé dans des préfabriqués, d’y envoyer la myriade de touristes égarés. C’est qu’il n’y a plus rien à voir dans cette ville. Même aux Botanic Gardens où les arbres ont tenu bon, y compris le plus ancien, planté en l’honneur du mariage du prince de Galles (1863), les quelques kiosques sont interdits d’accès car jugés trop incertains.

La vie a pourtant repris son cours. Près du centre barré, au milieu d’immenses espaces créés par la destruction complète d’immeubles dont la ruine était imminente, un curieux centre-ville de remplacement vient d’être édifié. On trouve là, dans de futuristes containers en tôle colorée, quelques grandes marques de vêtement, un ou deux cafés et les irremplaçables banques. Le consumérisme chassé est déjà revenu ! Plusieurs restaurants fermés ont aussi affiché sur leur porte qu’ils sont désormais de retour …dans une roulotte. Et en effet, on les retrouve près de ce nouveau centre, proposant des formules « take away » aux passants intrigués. Enfin, pour donner un air de fête comme dans toutes les villes néo-zélandaises, des décorations de Noël sont suspendues ici et là sous le soleil de l’été naissant. Mais il n’y a encore guère de monde pour profiter de tout cela. La plupart des gens se massent près des grillages pour scruter le chantier interdit. Montrant la place de la cathédrale au loin, une dame déclare à qui veut l’entendre : « C’est là que j’allais tous les jours pour travailler ». On en vient justement à se demander ce que sont devenus les milliers d’employés du centre-ville… Bien que plusieurs semaines de paye ont été garanties par le gouvernement afin de préserver les emplois, la plupart ont dû émigrer vers d’autres villes de l’île du Sud afin de chercher un nouveau travail. De la même façon, beaucoup d’habitants ont définitivement quitté la ville dans la crainte de nouveaux séismes. Même s’il est un peu tôt pour spéculer sur les conséquences de ces départs qui concerneraient 1 habitant sur 6, il apparaît certain que Christchurch mettra de nombreuses années à retrouver son statut de capitale du sud.

Avec cinq à dix années de travaux en perspective, le chantier est encore long. Il le sera d’autant plus que plusieurs répliques ont déjà compliqué la reconstruction et redoublé les craintes d’une population traumatisée. Mais comme pour Auckland, construite sur un volcan susceptible de se réveiller, comme pour Wellington, déjà détruite par un tremblement de terre, les Néo-Zélandais semblent bien résolus à faire face aux phénomènes naturels en reconstruisant Christchurch.

Lucien JUDE

Images : vue d'une église en ruines, la place de la cathédrale vue derrière les grillages, affiche interdisant l'accès à un immeuble, même église en ruines, le nouveau centre en containers, Worcester Street (photos NDC).
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