Le groupe américain Vampire
Weekend était hier soir en concert à Paris, dans la petite salle du Nouveau
Casino. Après un excellent premier album Vampire Weekend qui avait fait découvrir une musique rock aux sons
africains, les quatre membres au style "preppy" de ce groupe originaire de New-York s’apprêtent à sortir un nouvel album, Contra, le 11 janvier 2010. C’est officiellement pour le
présenter qu’ils ont annoncé voici trois semaines plusieurs dates de concert
dans le monde dont celle à laquelle nous avons eu le privilège d’assister
(étant donné le peu de places). Probablement en raison du court laps de temps
entre l’annonce et l’événement, le concert se jouait à un horaire inhabituel
(23h30) ce qui n’a évidemment pas empêché les fans dont nous sommes de se
précipiter pour y assister (les 400 places ont été vendues en une journée).
Que dire de ce concert ?
Signalons tout d’abord qu’il a fallu presque une heure d’attente dans la rue et
sous la pluie avant de pouvoir entrer au compte goutte à l’intérieur des lieux.
Il était donc minuit et demi passé lorsque le concert a enfin commencé. Dans
cette salle extrêmement intimiste du Nouveau Casino, les quatre cents
spectateurs ont dû jouer des coudes pour trouver une bonne place. Nous ne
dirons jamais assez que les géants chevelus devraient subir un régime spécial
de placement, tout particulièrement lorsqu’ils sautent plus haut que tout le
monde en agitant une crinière à la propreté bien douteuse. Mais telles sont les
affres d’un concert !
Dans une ambiance agréable, même
si les spectateurs étaient peut-être un peu trop passifs par moments, Vampire
Weekend a donc interprété plusieurs des titres qui composent l’album Contra et notamment Horchata, morceau offert en téléchargement gratuit il y a
peu.
Mais nous retiendrons surtout les
morceaux Run et Cousins qui d’après leur qualité en live promettent d’être
aussi toniques que Oxford Comma
ou A-Punk et s’inscrivent
parfaitement dans leur continuité.
C’est naturellement lors des
reprises de leurs morceaux bien connus (Mansard Roof, Campus,
M79) que le public s’est laissé
complètement transporté. Il faut dire que les quatre New-Yorkais, le chanteur
Ezra Kœnig en tête, jouent à la perfection leur répertoire, jusques aux titres
les moins faciles à interpréter comme le magnifique Walcott qui a clôturé le concert.
Ceux qui avaient pu assister
comme nous au concert donné il y a un an à La Cigale regretteront sans doute
une moins grande proximité entre le groupe et son public… Peut-être à cause de
l’horaire, nous avons eu le sentiment que Vampire Weekend était pressé de
terminer sa prestation : pas de rappel, pas de morceau cadeau (comme la reprise très réussie de Ça plane pour moi à La Cigale)
et un absent de taille, le morceau Ottoman, récent chef d’œuvre composé pour le film, plutôt passé inaperçu lui, Une
nuit à New-York (en anglais Nick and Norah's Infinite Playlist).
Quoi
qu’il en soit, Vampire Weekend fait toujours plaisir à voir, groupe vraiment
unique en cette époque pourtant fertile en talents musicaux, et c’est avec
impatience que nous attendons la sortie de Contra en janvier.
Lucien JUDE
Image et vidéos : salle du concert (photo LJ), Horchata (vidéo LJ) et Cousins (vidéo LJ).
Les preppys étaient aussi bien représentés dans la salle, limite majoritaires.
RépondreSupprimerUne chouette photo, un peu Libération's style.
RépondreSupprimerPerso j'attends l'album live des Vampire Weekend. ça va dépoter !!!!
RépondreSupprimerLa dernière phrase a l'air un peu échapée d'un compte-rendu de journal régional style L'Union… Tu me diras la prochaine fois que tu vas les voir, hein Lulu ?
RépondreSupprimerLulu ?
RépondreSupprimerOn n'a pas gardé les cochons ensemble, que je sache Joey.
Mais pour aller à un concert, rien de mieux que les invitations…
Je vous remercie en tout cas pour l'excellent compliment, L'Union étant un modèle de journal régional français.
Les lives donnent envie, et je trouve enfin quelqu'un de d'accord avec moi sur Walcott, grand chanson.
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