vendredi 23 juillet 2010

La caricature mystère

Pour ce mois, voici deux caricatures tirées du Canard enchaîné. Elles datent toutes deux de la même époque, indice important cela va de soi. Il faut donc trouver à quoi elles font référence l'une et l'autre. Bonne chance !


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12 commentaires:

  1. Les essais nucléaires de 1962 (entrée de Pompidou à Matignon)?

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  2. Les Septembriseurs24 juillet 2010 à 19:27

    Non, mais il s'agit bien de l'entrée de Pompidou à Matignon en 1962.

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  3. Une carte de l'Algérie française jetée à la poubelle et découverte par l"inconnu Pompidou, et la nostalgie de l'Empire exprimée par une vieille ganache ?

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  4. Les Septembriseurs27 juillet 2010 à 12:14

    @ Vernet
    Non pour la première !
    Quant à la seconde, ce n'est pas tout à fait ça. Disons que ce n'est pas de la nostalgie, pas encore du moins !

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  5. La première caricature n'est ce pas l'Affaire de la station de métro Charonne mise aux oubliettes ? Manifestation anti-OAS interdite par De Gaulle et réprimée dans le sang : neuf morts...

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  6. Toujours pas !
    L'affaire du métro de Charonne est effectivement contemporaine, mais elle s'expliquerait assez mal dans cette caricature. Il faut se concentrer sur l'objet contenu dans la corbeille !

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  7. Est ce une arme ? Les restes de l'OAS ? Salan vient d'être jugé, le haut tribunal militaire n'a plus de raison d'être...

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  8. La dernière proposition de Paulus permet de donner un indice supplémentaire. Il s'agit bien d'une arme dans la première caricature. Donc, si l'on reprend, on a : arrivée de Pompidou à Matignon, 1962, une arme dans la corbeille, qu'est-ce ?

    Pour la seconde caricature, il faut préciser qu'elle ne se réfère à aucun fait précis. Elle reflète un état d'esprit et une époque. En cela la proposition de Vernet n'était pas loin d'être bonne mais ce n'est pas encore ça.

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  9. Pour la première caricature, je pense au cessez-le-feu lié aux accords d'Evian de mars 1962?

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  10. Eh non Naturalibus ! Indice supplémentaire : le dessin est relatif à une affaire politique bien précise !

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  11. L'affaire du bazooka ?

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  12. Bravo Loulotte !
    Il s'agit en effet de "l'affaire du bazooka". L'arme dans la corbeille est un bazooka. À son arrivée à Matignon en avril 1962, Pompidou eut à liquider cette affaire qui avait empoisonné le premier ministre Michel Debré, personnellement mise en cause.

    En janvier 1957, un attentat au bazooka avait été dirigé contre le général Salan, gouverneur militaire d'Alger. Celui-ci n'avait pas été touché mais un commandant qui se trouvait dans son bureau fut tué.
    L'arrestation des auteurs de l'attentat permit d'identifier les commanditaires. Le nom de Debré revint quasi systématiquement dans leurs aveux. Il était alors simple sénateur, gaulliste enragé, partisan non moins exalté de l'Algérie française. Quant à Salan, il était considéré par les gaullistes comme le bradeur de l'Indochine et un obstacle à l'arrivée au pouvoir du général. Pour préparer l'avènement de ce dernier, il semblait nécessaire de s'en débarrasser. L'affaire du bazooka fut rapidement étouffée par Debré et ses amis. On dit que le "père de la (future) constitution" vint supplier à genoux Mitterrand, alors ministre de la justice, de ne pas briser sa carrière. Deux ans après, c'était la prise de pouvoir gaulliste.
    C'est en 1962, comme le montre la caricature, que l'affaire du bazooka revint sur le devant de la scène. Une lettre de Salan mettant personnellement en cause Debré, alors premier ministre, fit grand bruit dans la presse. Salan était depuis lors un putschiste en cavale et le dirigeant de l'OAS. Il fut arrêté peu après et son procès commença le 15 mai 1962. À la barre, Debré fut sommé de s'expliquer (il n'était plus premier ministre depuis le 14 avril, peu après les accords d'Evian). Avec grand art, il parla de la "calomnie" dont il était victime, tandis que les avocats de Salan s'amusaient à lui rappeler ses délirants articles du temps où il dirigeait "Le courrier de la colère" et parlait avec émotion de l'Algérie française. La girouette Debré réussit tant bien que mal à s'extirper de ce mauvais pas. Une affaire bien oubliée aujourd'hui !

    Concernant la seconde caricature, il s'agit simplement d'un partisan de l'Algérie française qui déplore que le Tour de France ne passe par Tamanrasset, ville la plus au sud de l'Algérie. On peut attribuer à Vernet le point, bien que, datant de 1960, la caricature ne montre pas encore un nostalgique.

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